OCR Text |
Show "N PL. V. Fig. z. 6o ME·MOIRES POUR L'HISTOIRE diminue proportionnellement a la couleur. On peut done conclure de la, que les Polypes ne perdent pas leurs grains a proportion de leur couleur' & par confequent, que ce font les grains eux -Inemes qui perdent cette couleur, qui ceffent d'etre colon~s. Voi .. ci un Fait qui achevera ·de le prouver. C'eil: que de petits monceaux de grains, tires d'un Polype qui a ·perdu fa couleur, ne font point colon~s, au lieu que, tous lcs mortceaux de grains d'un Polype colore, le font eux 111emes. toujours a proportion du degre de couletir qu'avoit le Polype , & de la quantite de grains qui font raffcn1bles. J E !TIC fuis fort Ctendu fur le fujet de CCS grains, parccque l'etude que j'cn ai faitc tn'a fourni les feu .. Jcs idees que j'aie de l'organifation des Polyp~s~ Ccs idees, quoiquc confufes & imparfaites, tn'ont pa~ l'U interefi'antcs, & le paroitront peut- etre a d'autres, quand ils auront vu ce que j'ai encore a dire Ht dcifus. J e fuis' par exen1ple' parvenu a decou vrir la caufe de la couleur de ces grains des Polypes, mais je fuis oblige de renvoier tout ce detail, jufqu'a ce que j'aie expofe une partie des Faits relatifs ala nourriture des Polypes & a fes effets. Quand on viendra a la fuite des Obfervations qui regardent ces grains, il im: .. portera beaucoup qu'on fe ·rappelle ce que j'en ai di~ jufqu'a pn~fent. _ LA frruClur-e des bras. des ,Polypes a beaucoup de rapport avec celle de leur corps . . Lorfqu' on ,obferve ces bras a la Ioupe ou au microfcope, contraCles ou etendus' on trouve que leur fuperficie exterieure eft chagrinee) ~e n1elne gue celle du corps des Polypes *· -~ lin :: ~. · D E· S P 0 L Y P E S. L Mem~ 6t Un bras fort contraB:e paroit extremement chagrine, r& tneme beaucoup plus que le corps d'un Polype. II ,!'eft rnoins' a mefure qu'il s'etend; & lorfqu'il efl: aifez .etendu, il ne paroit pas chagrine par- tout. On remarque meme alors dans le bras .une difference confi- .derable. Ce dont je veux parler ,. s'apper9oit dans :les Polypes de la feconde & de la troifieme efpece, mais furtout dans ceux de la troifieme, parceque leurs .bras s' etendent confiderablement. Ce font ces der~ niers que je tn'attacherai a decrire ici. · LA fuperficie d'un bras qui, lorfqu'il ell: contraB:e, paroit tres chagrinee par- tout, tres garnie de petits grains ' change continuellement, a tnefure qu'il s'etend, & plus fenfiblement pres de l'extremite du bras qu'a fon origine *· tt- _PL. v .. J E fuppofe qu'on obferve un bras pendant qu'il s'e- Fig. r. tend. Peu a peu nn voit ces grains, dont fa fuperfi· cie efi garnie' & qui' lorfqu'il etoit fort contracte' fe touchoient, ou a peu pres; on voit' dis-je' ces grains laiifer entr'eux des intervalles *· Quand le bras efi tt- Fig. 2r parvenu a un certain degre d'extenfion' fa fuperficie .n'efl: plus que parfemee de boutons *,qui, continuant If Fig. 3 .. .a s'eloigner les uns des autres au moien de l'exten~ fion du bras' fe trouvent enfin ranges a la file *' & * fjg, 4· fepares par un fil tranfparent- ~. · Ces boutons fe for- * i ; ;. ment par la reunion de plufieurs grains. Ils paroif-f~ nt, au premier coup d'ceuil, comme autant de bou-tons enfiles a un fil, & qui ne fe touchent pas. Mais Jorfqu'on obferve avec plus d'attention, on s'apper- ~oit que ce fil ne pa[e point par le milieu de ces bou· .tons * # Fig. 4· CEs J I l I |