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Show !~!!PL. I. ~ i£. I , If Fig. r. - 8 MEMOIRES POUR L'HISTbiRE itnmobile. Ce n'efl: pas qu'il ne put fe mouvoir., mais je n'en favois rien alors. AvANT que d'aller plus avant, je d<?is, pour pou·· voir me faire entendre, decrire ici en general la figure de ces Animaux. Leur (:Orps a b ~ eft affez delie. D'une de fes extn!tnites a, fortent des cornes a c, qui fervent de pieds & de bras, & qui font encore plus deliees que le corps. J'appelle l'extremite a an., tcrieure, parceque c'efi Ht qu·'efi la tete du Polype, & je donne le notn de , pofl:erieure a 1' extremite oppofee b. Lorfque je parlerai des parties formees par la coupe transverfale d'un Polype, j'appellerai pretnie. re partie, -celle ot\ fera la tete, feconde partie la fuivante, & ainfi de fuite. 1 E n' ai pas d' abord trouve les trois efpeces de · Polypes a bras en forme de cornes dont je ferai mention .dans cet Ouvrage. C'efl: la plus petite que j'ai connue la premiere *· Les Polypes de cette efpece font d'un ~ffez beau vercL . C'efi: d'eux ql.1'il s~agit a p refent. Il y en avoit plufieurs , dans le grand verre dont j'ai parle,. & dans un autre ou· je rnis auffi 'des Pla1ites aquatiques. . · L E s premieres fois que je confiderai ces petits corps, je les pris pour des Plantes patafites, qui croiffoient fur les autres Plantes. Ils etoient dans l'atti-: tude de ceux qui font reprefentes dans la Fig. 1. de la premiere P~anche. · · C E fut la f1gure. de ce~ Polypes, leur couleur ver·. te, & leur imn1obilite,.. qui me firent naitre cette idee de Plante. C' efl: auffi la premjere qu'ils ont reveillee d~ns D E S P 0 L Y P E S. I. Mem. dans l'efprit de plufieurs perfonnes, qui les ont vus pour la pren1iere fois dans leur attitude ]a plus cotn· mune. Quelques uns, en les voiant, ont dit que c'etoit des brins d'herbes: D'autres les ont compares a cctte aigrette qui garnit la graine de la Dent de lion. L E mouvement des bras des Polypes efl: le pre· tnier que j'aie remarque. Ils les courboient & les contournoient lentement en differens fens. Dans l'i .. dee que j'avois que les Polypes etoient des Plantes, je ne pouvois gueres penfer que ce mouvetnent, que j'obfervois dans ces fils delies qu'ils avoient a tlne de leurs extren1ites, leur flit propre; & cependant il paroiffoit tel, & nullen1ent 1' effet de I' agitation de l'eau. Je foupc;onnai pourtant, que celui que fai~ foient, en nageant, les petits Infetl:es qui ctoicnt dans ·le tnetne verrc, agitoit aifez l'eau, pour qu'ellc pi1t con1muniquer un mou vement fenfible aux bras des Polypes : 1nais, plus je confiderai dans la fuite le tnouvetnent de ccs bras, plus iltne parut devoir venir d'une caufe interieure , & non d'une i1npulfion etrangere aux Polypes. J E remuai un jour tant foit peu le verre dans lequel ils etoient' pour voir quel effet le mouvelnent que l'eau recevroit par 1a, produiroit fur leurs bras. J e ne 1n'attendois nullement a celui qu'il produifit. Au lieu de voir, cotnme je tn'y attendois, les bras & le corps meme des Polypes fimplement agites dans l'eau, & entraines par fon mouvement, je les vis fe contratter fubitetnent, & fi fort, que le corps des Polypes ne parut qu'un grain de matiere vertc, & que les bras difparurent entierement a 111CS ye\.lX. ]'en fus fur~ B pns, |