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Show 1873.] PROF. BARBOZA DU BOCAGE ON EUPREPES COCTEI. 703 par leur systeme de coloration : les remiges secondaires sont noires avec l'extremite blanche, la queue est noire avec les rectrices laterales terminees de blanc. Pour moi ces deux individus appartiennent au vrai B. fistulator, celui decrit par Cassin en 1850, tandis que l'autre individu, decrit par Cassin sous le m e m e nom en 1859, est d'une espece tout-a-fait distincte, que M . Elliot a bien raison de designer sous un n o m nouveau, celui de B. sharpii. Le B. casuarinus, Gray, etabli seulement d'apres une tete, doit se rapprocher beaucoup de cette derniere espece, si toutefois il ne lui est pas identique (vide Ann. & Mag. Nat. Hist. 1871, vol. viii. p. 437, pl. xvii.). 5. Note sur FHabitat de VEuprepes coctei, Dum. et Bibr. By J. V. BARBOZA DU BOCAGE, F.M.Z.S. [Received September 3, 1873.] Dumeril et Bibron publierent en 1839 dans le 5e volume de 1'Er-pe'tologie Generale la description d'un Scincoidien de grande taille, represents dans les galeries du Museum de Paris par un specimen unique rapporte du Portugal par E. Geoffroy Saint-Hilaire. Cette espece, extremement interessante par sa taille enorme, par le nombre considerable des series longitudinales d'ecailles dont le tronc est revetu et par d'autre particuliarite's de son organisation, fut nommee par les A A . de l'Erpetologie Generate Euprepes coctei (lege coc-teauii) en i'honneur de Cocteau, si prematurement enleve a la science. Dumeril et Bibron ne connaissaient pas l'habitat de l'e'spece, mais ils la supposaient vaguement d'origine africaine. Voici comment ils s'expriment a, ce sujet: " L a patrie de cette espece ne nous est pas connue, mais nous la supposons originaire des cotes d'Afrique; le seul individu de cet Euprepes que nous ayons ete dans le cas d'observer appartient a notre Musee national, ou il a ete apporte de Lisbonne, en 1809, avec d'autres objets d'histoire naturelle provenant du cabinet de cette ville"*. Depuis cette epoque jusqu'a nos jours, malgre le grand developpement qu'ont en dans ces dernieres annees les voyages d'exploration, surtout en Afrique, YE. coctei n'avait ete retrouve par aucun voyageur, et le specimen du Museum de Paris continuait a etre re-garde comme la seule preuve materielle et authentique de son existence quelque part. II y a quelque temps j'avais decouvert au M u s e u m de Lisbonne parmi'd'autres reptiles provenant, comme l'exemplaire du Museum de Paris, de l'ancien Cabinet di Ajuda, trois spe'cimens d'un gros Scincoidien qui, malgre leur mauvais etat de conservation, ressem- * Vide Erpetologie Generale. v. p. 668. |