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Show J 262 L E T E M P L E ton fort ! Faut-ii que tu t'ennuyes toi-ni^ me, en ennuyant les autre* ! Les Au-teurs qui lifent leurs ouvrages font bien plus heureux. Rien ne 111 aaiufe: Les Tragedies nouvelles, les Opera nouveaux,Homere mcrnc, le divin Homere ; ces belles chofes ne fauroient m e divertir. Il bailie, V dit enfuite dun ton de Declamateur: Put-il jamais un Dieu plus malheureux que moi! S C E N E II. LeDIEUde l'ENNUI, SCARAMOUCHE. SCARAMOUGHE. Oh, ho! vous voila fur pied! Je vous croyois enteveli dans un profond fommeil. Le DIEU de l'ENNUI. Je fuis de'vorc' d'une inquietude qui ne me donnne aucun relache. SCARAMOUCHE. Je vous avois pourtant mis pour oreiller en gros Diclionnaire, qui devoit vous en» dormir c o m m e un fabot. Le D E L ' E N N U I , 20-3 Le DIEU de L'ENNUI. Quoiqu'on ait employe bien du terns a raire cet oreillcr-U, il n'en eft pas meiU leur. S C A R A M O U C H E . Je vous amene, pour diftiper votre ennui, le premier Muficien du Monde. L e D I E U dcl'ENNUI.,1 Ou eft il? ' S C A R A M O U C H E . Le.voici. SCENE III. Le DIEU de l'ENNUI , SCARAM O U C H E , un MUSICIEN. Lc MUSICIEN , apres avoir falue le Ditu dt (l'Ennui. Puiffant Immortel , voulez-vous entendre une Chanibn Italienne? LeDIEUde l'ENNUI. Ah, fi ! Ne m'en parlez point! II ne faut qu'un A , ou qu'un 1 aux Muliciens Itaiiens, pour faire une chaufon de dix pages |