OCR Text |
Show l £ 6 AclD Ri-L NlBt VeoldeliQO -10:S HISTORIOGRAPHE DU ROY s'cr nner fan dout d voi ic l port ai d'A rie d Valo s g i & de n'y pas voir celuy d'Henry de Valois fon frere aifné quine l } il cedoit en rien a {on cadet, & qui méme, felon le jugement d fil plufieurs {cavans hommes , ne tenoit pas moins le premier ran 3 du coré du merite que du coté de I'ige , mais on n'a point d portrait de cet aifn€ qui n'a jamais voulu fe laiffer peindre. Nous parlerons ic de tous les deux , & cet cloge leur fera commun comme prefque toutes cho{es leur ont été communes pendant leur vie Tous deux niquirent a Paris , l'un au mois de Septembre 1603. l'autre a mois de Juin 1604. Leur pere Charles de Valois, conten du bien que {es pa rens luy laifferent , prefera la pofleflion d'un loifir honnefte a 'acquifition de biens d'une vie laborieufe & inquicte. 1l €toit originaire de Lifieux, ot il y encore beaucoup de Gentilshommes du méme nom , mais la noblefle de l naiflance eft un avantage qui merite peu d'eftre relevé dans des hommes qu ontcutant de vercu & tant de doctrine. Henry l'ailné fut envoyé a Verdun faire fes érudes fous les Peres Jefuites de cette ville. Il n'eft pas croyable ave quelle rapidité & avec quel fruic il les fit toutes. 1l fur tolijours des premier de {es clafles, totijours aimé de fes Maiftres , & admiré de fes compagnons E 1518. les Jefuites ayant efté réeabli a Paris | il y vint faire une année d Rhetorique fousle P. Petau, & {a Philofophie {ous le Pere Bruan. En 1622: ig de dix neuf ansilallaapprendrele Droita Bourges ouil demeura deux années & auretour il{e fit recevoir Avocat , plus pour donner cette fatisfation 2 fo pere, que par inclination quiil efica cetre profeflion. Il porta la robe pendan plus de fepr ans, mais il fc lafla enfinde la porter inutilement , ne plaidant & ne faifanc aucune fon&ion d'Avocat. Il eut pour amis tout ce que la Franc avoit d'hommes{gavans & d'un merite fingulier dans la connoiffance des belle Lettres , les du Puys, les Bignons les Marca , les Gaulmins , les Nublé les Launoy, les Ogiers , les Menages , & il ufoit f1 fagement de leur amirié que fans la blefler il reprenoit dans leurs efcrits tout ce qu'il y trouvoira redire. Il a fait une infinité d'ouvrages tres-excellens , mais le plus memorabl eft la Traduction del'Hiftoire Ecclefiaftique d'Eufebe , de Socrate, de Zolomene, de Philoftorge, & de plufieurs autres encore julqu'a 'année 594. la quatorzicme du regne de 'Empereur Maurice, Cette Hiftoire eft accompagnée d notes d'une tres-fcavante & tres-profonde érudition Aprés latraduction de ces Auteurs Grecs, il travailla a donner les Auteurs La tins qui fuivent , Sulpice Severe, Rufin , Cafliodore , & quelques autres encor qu'il avoir collationnez {ur plufieurs anciens Manufcrits qu'il auroic accompagnez de Notes tres-curieufes , sl euft vefcu plus long-temps. 1 avoit aufli comof¢ un Trait¢ des Loix Attiques quin'a pas vii le jour, parce que dans ce temps 1a Monfieur Petitdonnaun ouvrage tres-ample {ur cette matiere. Une chaife d Profeffeur en Langue Grecque €tant venué a vaquer dans le College Royal , |