OCR Text |
Show BLAIS PASCA Larse Palcal | fils d'Eftienne Pafcal Prefident en la Cour de =l Aydesa Clermont en Auvergne, & d'Antoinette Begon , niqui #5) a Clermont le dix-neufiéme Juin 1623. fon Pere qui n'avoit qu % 4l ce fils ne put fe refoudre 3 confier fon éducation qua luy-mé mesemmmmn mC ;de forte que celuy dont je parle ,n'eft jamais encré dan au cu pou dan College, & n'a jamais eu d'autre Maiftre que {on Pere , qui vint 3 P ri ne vacquer qua cette {eule affaire ; chofe qui luy auroit efté impofl bl la Province , ou 'exercice de (2 Charge & les vifites de fes Amis I'auroien trop occupé. Sa principale maxime dans cette éducation fur de tenir toljo r {on filsau deflus de fon travail c'eft-a-dire de nele faire écudier quelque c o fe que ce fuc, qu'il ne pit la comprendre avec facilité. Pour cet effet il n voulur point commencer i luy apprendre le Latin qu'il n'elit douze ans , qu'apres luy avoir rempli l'efpric d'un grand nombre d'autres connoiffance moin difficiles Dans ce tems I'amour de la verité qui a tolijoursefté la paflion dominante d Monlfieur Pafcal , luy donna unfi grand defir d'apprendre les Mathem ci;lues quils'y appliqua deluy-méme & malgré la défenfe de fon Pere qui defiran quil saddonnit tout ent3iI'eée ude des Langues Grecque & Latine | craignoi que les charmes qu'il trouveroit dans les Mathematiques , ne 'en dé ournaflent Cependant il pouffatout feul & tout jeune qu'il eftoit fes recherches fi avan quil en vint jufqu'a la trente-deuxiéme propofition d'Euclide , fu la demon ftration de laquelle fon Pere le furprit un jour, non fans une extrém joye d voir le progrés étonnant que fon fils avoit fair dans cette fcienc fans e fecours d'aucun autre Livre ni d'aucun Maitre ATagedes. ans il fit un Traicé des Se@ions Coniques, qui p ffa pour un f g and effort d'efprit, quon difoit que depuis Archimede o n'avoit rien vi de cette force. Comme il ne s'eft jamais fouci€ de la reputatio , il ne voulu pas quon l'imprimic malgré les inftances des amis de fon P re qui le fouhaictoient avec ardeur & pou la beauté de l'ouvrage & pour la circonftance d Iage del'auteur qui en relevoit encore le merite. A dix-neuf a s il inventa fic faire fous fes yeux cette machine admirable d'Arithmetiqu avec laquell on fait toute forte de fupputations , non feulement fans plume & fan jettons mais fans {cavoir aucune regle d'Arithmetique & fans aucune c ainte de f tromper. Il fut deux ans i la mettre dans la perfection ou il I'a l iffée ; & cert longueur de temsne vint point de la peine qu'il eur inventer le mouvemens mais de la difficuleé qu'il trouva} les faire bien comprendre a x Ouvriers. I sappliqua enfuite a diverfes experiences phyfiques , & particuli rement 3 celle par lefquelles on connoit la differente pefanteur de lair, felo quil eft plus o moins €loigné dela terre , & avec lefquelles on prouve que cet e pefanteur d lair eftcaufe de tous les effets quon avoit atribuez jufques-l 3 horreur quo vouloit que la nature eut pour levuide. Ces experiences on purge la philofophie de cette erreur groffiere , & ont beaucoup fervia la co noiflance des chofes naturelles & dans les Mecaniques, {ur tout au fujet des pom es qui agiflen par attraction |