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Show 7 J D g -_--- (ES OLIER P MOLIER ndquit avec une telle inclination pour la Comedi 1aTo YA aY i quiil ne fur pas poflible de I'empefcher de fe faire Comedien. peine eut-il achevé fes Eftudes , ou il réiiffit parfaitement , qu'i i fe joignit avec plufieurs jeunes gens de fon ige & de fon gouf Y & prit la réfolution de former une Trouppe de Comedien pou aller dans les Provinces joiier Ia Comedie. Son Pere bon Bourgeo s de Pari & Tapiflier du R , f iché du party que {on Fils avoit pris, le fic {olliciter pa tout ce quil avoit d'Amis de quitter cette penfée , promettant s l vouloit re venir chez luy, deluy achepter une Chargetelle qu'il la fouhaittero pourv wellen'excedaft pas fes forces. Ni les prieres, ni les remontrance de fes Ami ?oufienués de ces promefles ne purent rien fur fon Efprit. Ce bo Pere luy envoya enfuite le Maiftre chez qui il 'avoit misen penfion pendan les premiere annces de {es Eftudes, efperant que par I'autorité que ce Maif re avoit eiie {u luy pendant ces temps-la , il pourroic le ramener 3 fon devo r; mais bien loi que le Maiftre luy perfuadaft de quitter la Profeflion de Comedi n ; le jeun Moliere luy perfuada d'embraffer la mefme Profeffion , & d'eftre le o&eu de leur Comedie ,luy ayant reprefenté que le peu de La in qu'il {cavoit le rendroit capable d'en bien faire le Perfonnage , & que l vie quils meneroient {eroit bien plusagreable que celle d''un Homme qui tient de Penfionnaires Sa Trouppe eftant formée il alla joiier 3 Roiien , & e-laa Lyon | ou ayan pld au Prince de Conty , qui jeune alors & non encore dan les fentimens d Pieté qui 'ont porté a écrire {1 folidement & {i chrétiennemen contre la Co medie , les pric pour {fes Comediens & leur donna des App intemens. De_1i il ~vinrenta Paris , ou ils joiierent devant le Roy & toute la Cou . 1l eft vray qu la Trouppe ne réiiflic pas cette premiere fois : mais Molie e fic un Complimen au Ro , {1 {piricuel , f1 delicat & fi bien tourng , & joiia fibien {o roolle dan la petite Comedie qu'il donna enfuite dela grande, qu'il empor a tous les fuf frages, & obtintla permiffion de joiier} Paris. Il farisfit f rt le Public fur tou par les Pie es de fa Compofition, qui eftant d''un genre t ut nouveau attire rent une grande affluence de Spectateurs Julques-la il y avoit eu de Pefprit & de la plaifanterie da s nos Comedies mais il y ajoufta une grande naiveré avec des Images f1 vive des meeurs d fon fiecle , & des Caracteres fi bien marquez , que le Reprefentations fembloient moins eftre des Comedies que la verité mefme , cha un s'y reconnoif foit - plus encore fon voifin , dont on eft plus aife de voir le defauts qu les fiens propres. On y prit un plaifir fingulier , & mefme o peut dire qu'elle furent d'un grande urilicé pour bien des Gens Moliere avoit remarqué que les Frangois avoient deu defauts bien confi derables; L'un , que prefque tous les jeunes Gens avoient d dégouft pour laProfeflion de leurs Peres | & que ceux qui n'eftoient que B urgeois vouloien vivreen Gentils-hommes & ne rien faire; c€ qui ne manqu point de les ruine uv;fl‘ "W': C ';',ll« |