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Show 3 ABRAHA DE FABERT, MARESCHAL DE FRANCE per éch ln eftr pe rie r wa ell o e ent rou nr m' répondit-il , la mor ey fa n ay & me cr d lai d e ri te ur fi pl e Cela ditil {e ficappor per de vieux linge qu'il appliqua furfa playe, ilen guerit en peu de jours, LeCyy dinal de la Vallette eftant mort environ ce temps-la, Milp Cardinal de Richelie Q r per d i an qui el de c le pria de le recevoir pour {fon ami ala pl efto oi po Pr ll qu c tou qu Ro chant combien il eftoit agreable a i con lu i ui En e eft pg c qu par pc e\ lq qu mieux receu que d gy ice fer de dr re lu vo po qu' cru i o te re {e ire aff ur fi pl 1mportans Le Roy luy ayant donné le Gouvernement de Sedan, il y fic faire des Fori cations d'une {olidité {ans égale, &avecune telle ccconomie que le Roy py mais eu de place mieux fortifice , & af1 peu de frais. Il fic creuler a fes dépens | Fort de la tefte de 'Ouvrage a cornes du cofté du Palatipag. Lors que fa Famj|| luy reprefentoit qu'il dépenfoit un bien qu'il eftoit obl'lge de/leur conferver, § pour empefcher, leur répondit-il, quune Place que le Roy m' conficfe ne tombaf} 4y pou oir-des Ennemisil falloit mettre a une breche-ma perfonne ; ma Famille ¢ tout mop ey je ne balancerois pas un moment a le faire Le Roy voulant reconnoiftre tant de fervices luy donna le Bafton de Mare( chal de France, qui loin de lu‘y infpirer de l'orgueil le rendit encore plus hon nefte, plus doux, & plusacceflible. Sa modeftie eftoit figrande, quele Royayan voulu {ur la fin de1661.I"honoter du Collier de fon Ordre il {e ficun point d'hon neur de ne le pas accepter, perfuadé quil n'y avoit que les Gentilhommes d'un ancienne Noblefle qui piflent le porter a jufte icre. Ilen écrivica Sa Majefté pou luy enrendre graces, quoy que fa Famille fe plaignift du tort qu'il luy faifoir, luy reprefentaft que {fon grand pereavoit eft¢ ennobli par le Duc de Lorraine, quef{on pere avoittotijours porté la qualité de Gentilhomme. Le Roy luyenvoy la Réponfe qui fuit, écrite de fa main. AMonfienr, je ne vous [canrois dire fi ceft ate plus deftime , on bien avec plus de plaifir, que j'ay vii par voftre Lettre du ;. de ce mois [ex clufion que vous vous donnez, vous-mefme du Cordon Blen dont javois vefolu de vous hon rer. Cerare exemple de probité me paroift i admirable | que je [uis contraint de wous avoii que je le regarde comme un ornement de mon regne. Mais j'ay d ailleurs un regret tres-[enfib de voir quun homme , qui par fa walenr ¢5 par [a fidelité eft parvenu [i dignement anx pr mieres Charges de ma Couronne, f¢ prive luy-mefme de cette marque d'honneur par un obfh cle qui me lie les mains. Ainfi ne powvant rien faire davantage pour rendre juflice a voftre valenr, je vous affureray du moins par ces lignes , que jamais il n'y anra de dipenfe accordée av plus de joye que celle que je vous enwoyerois de mon propre monvement, i je le pouvois fan renverfer le fondement de mes ordres , ¢5° que cenx a qitt je vais diftribuer le Collier ne penven jamais en vecevoir plus de luflre dans le monde, que le refus que vous en faites par un princip Ji generenx: vons en donne anprésde moy. Je prie Dien an furplus qu'il vous ait, mon Coufin en [a [ainte ¢ digne garde. A Paris le 2.9. Decembre 1¢61. Signé, LOUIS. Il mourut l 17. May 1662. ag¢ de 63.ans , & mourut de la maniere qu'il 'avoit totdjours {ouhai tée, c'eft a dire fans témoins , & fans donner de {pectacle Fe ne veux point , difoit il, woir alors anpres de moy une Famille défolée, des amis ¢ des domefliques plenrans , tou cela donne de grandes diftractions. On ne pent trop dans ces momens [¢ vecueillir pour demande pardon a Dien de tout [on canr, ¢o° de tontes Jes forces. C'eftainfi que je foubaite [ortir de c monde, fans donner la Comedie z perfonne. Se fentant fore affoibli, il demanda fe Heures, & fit tirer les rideaux de fon lit, & peu de temps aprés on le trouva mof a genoux , & fon Livre ouvert fur le Pleaume Miferere mei Deus |