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Show Cmm- L k P R-ES-F-Ty JEANNI £l O1 ¢y un homme qui fe doit2 luy feul toute {o élevation , ca 2l de fimp e Advocat quil eftoit au Parlement de Bo rgogne , i {| parvint 2ux plus hautes Charges de la robe , & f W alieli|dun des plus grands Rois de la T rre par la {feule force de fo Feemsaesil| merite., Lor{qu'il n'eftoit encore quAd ocat , un Particulier for riche quil'avoit oiii difcourir touchant la préfea ce que Beaune pretendoit {u Authun, dansles Eftats | fut tellement charm delafolidité de fesraifons, & d laforce defondifcours, qu'il refolut de I'avoi pour gendres'il fe trouvoit quelque proportion dans leurs fortunes. Eftant allé l voir3 ce deflein » & luy ayan demandé en quoy confiftoir principalement l bien quil pofledoir. Il porta l maina {a tefte & enfuite luy montra quelque Livres fur des tablettes. Voil tout mon bien , luy dic-il , & toute ma fortune. L { f luy avoit montré plus de biens > que sl lu euft fait voir un grand nombre d Contracls d'acquifition & plufieurs coffre pleins de richefles. Les Eftats d Bourgogne le choifirent pour avoir foin de affajres de la Province , & connuren par la maniere dont il les conduifit, qu'ils voient fait un trés_bon choix Quand les ordres arriverent 3 Dijon d'y fai e aujour dela . Barthelemy l mefme maflacre qui fe fit 3 Paris » & dan la plufpart des Villes du Royaume , il y refifta de toute fa force | proteltant qu il n'eftoit pas poffible que l Roy perfiftaft dans une refolution {1 cruelle {; contraire aux fins que la fauff Politique de fon Miniftre uy avoit {uggerées. Un Courier arriva quel apres pour deffendre les meurtres qui avo ent efté commandez. 1l fut nomm quelque-temps aprés Gouverneurde Ia Cha cellerie de Bourgogne. Cette charg fucfuivie de celle de Confeiller ay Parlement quele Roy ficrevivre en fa faveu & quine luy coufta rien non plus que cell de Prefident au mortier, & toute les autres qu'il a pofledées Ileft v ay que ne s'eftant Pas apperceu dans le tem que cette confpiration n'alloit qua ofter a Couronne au Prince legitime , & qu s'eftant laiffé ébloiiir aux proteftations qu elle faifoir de n'avoir en veué que d maintenir la Religion Catholique , pour l quelle il avoit un zele tres ardent , i embrafla ce malheureux parti de tout fa force ; mais on peut dire que cett démarche fificheufe pour luy en appare ce fut la fource de fon bonheur & d celuy detoutle Royaume. Ce fut un co p de la Providence qui voulut qu'u homme de bien & d'efprits'engageaft dan cette injufte faction pour en découvrir la malice & pour devenir enfuite linftr ment principal de fa ruine. 1] fut en voy¢ en Efpagne par le Duc de Mayenn , auquelil s'eftoic attache, poury traite avec Philippes I1. & 13 il reconnut deu chofes , les defleins de celuy qui l'en oyoit , & les prétentions du Prince auque il eftoit envoyé, 11 remarqua que l Roy d'Ef; pagneentenantla carte ela France 3 la main , ne parloit qu des belle Provinces & des bonnes Villes dont il alloj entrer en pofleflion fans dire un feu mot de la Religion , ny d ceux qui s'en difoient les Proteceurs. A fon erou |