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Show ~» FRANCOI D une grand fe oi el ap i q n e c a p u p ffi pr e' le ployaft plus volontie il s'en eftoit tousjours bien trouve , que les mots qy bonnes Amies , parce qu eltoient encore un peu nouveaux, done il difoic quon ne pouvoit trop fe don maj ne eftoien quil dé mourro en la'plufp qu r parc ¢ ner de gar il y a bien de la difference entre des mots anciens & des mots barbares tel quon peut appeller un grand nombre de\ceux , dont P}onfard seft fervi | &1 plufpare des autres Poctes de ce temps-la. Le {oin qu'a eu Malherbe de s'ab {tenir de ces fortes d'expreflions que le mauvais gouft qui regnoit alors faifoi crouver nobles & hardies, a fait direa quelques-uns qu'il n'eftoit pas {igran Poite quil eftoit bon Verfificateur , mais {i l'on examine bien fes Ouvrages {es Odes particulierement , qui pre{que toutes {ont des Chef-d'ccuvres,onn erouvera pas moins de force ,d'¢levarion & d'anthoufiaime que de juftefle, d qui c tou qu beauco fau s'e qui vra ef I d'harmo ie douceu a fait foit d'une égale bont¢ & que ce qu'il acompofé eftant vieux , eft infini ment meilleur que ce quil a fair dans {a jeunefle; mais ceft I'ordinaire de Poétes , dont le bon fens eft la partic dominante , comme elle I'eftoiten celu dont je parle, a la difference de ceux qui n'ont que de l'imagination , laquell s'affoiblit prefque tousjours avec I'age Quoy qu'il en foit , la face de la Poéfie changea entierement quand il vin au monde. 1l fut reconnu le Maiftre dés qu'il parut , & tous ceux qui fe mef loient de ce bel Art n'avoient point de honte d'enrecevoirdes Lecons. La pluf part des regles qui s'obferventaujourd'huy pour la belle verfification , ont eft prifes dans {es Ouvrages, dont les beaux endroits {ont encore dans la bouch de tout le monde. Perfonne n'a jamais receu plus de loiianges de ceux de f profeflion , & ne leur en a moins donné, parce qu'il ne trouvoit prefque rie qui répondiftal'idée qu'il s'eftoit faite de la noble & grande Poéfie. 11 a com pof¢ divers Ouvrages de Profe qui auroient {uffi pour le rendre Iluftre. 11 traduit le Traiceé des bienfaits de Seneque d'un ftyle qui ne faic point de tor a fon original ; & le recueil de fes Lettres peut fervir de modele en ce genr d'écrire , mais le grand éclat de fa Poéfie a prefque effacé rout le merite d fa Profe. Il mourut en I'année 1628. igé de foixante-treize ans. Ses Ouvrage feront honneur éternellement & a la France & a {on fiecle |