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Show 4 e- NICOLA CLAUD D FABR PEIRES fmal A race des Fabriou Fabriciens eft originaire de Pife en Italie, 4 pafla en Provence du temps de S. Loiiis , par le moyen d''un Hu il gues Fabri Chevalier, qui 'ayant {uivi dans la Guerre Sainte , vin au retour defcendre a Hieres , ou il s'eftablit & eut des enfans ce lebres & dans I'Epée & dans la Robe. Le Chancelier Seguier Monfieur de Pompadour Gouverneur du Limouzin prirent tous deux allianc dans cette famille. Celuy dont nous parlons fut fils de Renaud Fabri & d Marguerite Bompar que L'on dit avoir efté {1 belle que la Reyne Catherine d Medicis , lorfqu'elle paflaa Aix & qu'elley fut vifitée par les Dames de qualit de la Ville,la baifa a caufe de fa beauté : honneur qu'elle ne fit 3 aucune de autres Dames On a de la peine a-trouver un temps ou celuy dont je parle ai fanc; car dés les premieres années de fa ‘vie le defir d'apprendre qui efte enluytres-ardent, luy ficmefprifer tous les jeux & lesamufemens d ce, &l ne prit plaifir quia écouter ce quion luy difoit ou d'utile ou d efié entofijour I'Enfancurieux Lafagefle luy vint de {i bonne-heure | qua I'ige de neufou dix ansil conduifoi {on jeune frere quieftudioit au mefme College,qui le regardoit & I'écoutoit com| me fon Pere & comme fon Precepteur. Au fortir du College on luy donna de Maiftres pour apprendre 2 monter a cheval | a faire desarmes & adanfe mai "comme toute {on inclination eftoit tournée du cofté des Lettres ,il ne faifoit fe exercices quen prefence defes Maiftres, employant le refte dutem psoua lire o a extraire des Livres , oua compofer. 1l fe mitalors dans leftude des Medailles des Infcriptions, des Tombeaux , & autres Monumens , & enfin de rout ce qu peut donner une connoiflance exacte & particuliere de I'Antiquité. En pe d tempsil {urpafla les plus habiles dans cette {cience, & fit un amas confiderabl ~ de ce qui exerce & nourrit agreablement cette loiiable curiofité Il eftudia enfuite le Droit {ous les meilleurs Maiftres de ce temps-1a. Et par ~ce qu'il {eroit trop long de rapporter tous les genres deftude ou 1l s'eft appli qué , je me contenteray de dire quil n'y a aucune efpece d Litterature oy j ne fe {oit adonné , & qu'il n'ait en quelque forte épuifée | quil n'y a prelqu point de Bibliotheque dans I'Europe quil n'ait veué & examinée point de Sca vans quil n'aic connus & a qui il n'ait fait du bien , en leur faifant p rt ou d {es connoiffances , ou de fes Livres , ou de fes Medailles ,oude fa bou fe mef me; & silen areceu quelques bons offices | il n'a pas manque de les leur ren dreavec ufure. Sa maifon eftoit une efpece d'Academie , non feulement cau{e du grand nombre de gens de letrres qui le venoient voir , mais mefme 3 la regarder que du cofté de fes domeftiques, qui {cavoient tous quelque chof avec diftinction , jufqu'aux Laquais , dont le moindre pouvoit f rvir de Le&eu en un befoin , & avoir l'induftrie de relier des Livres & de Jes r lier avec un propreté¢ finguliere Il eut au nombre de {es amis Baptifte de la Porte tres-profond dans la con |