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Show tz6 LE D I A B LE LA FOLIE. On voit a fes habits que c'eft un Savant, Mr. SAGOUINIUS. Ah! certes, vous pouvez hardiment me donner ce nom. Je fuis ce qu'on appelle un Erudit. Il y a plus de trente anndesquc je profeife la Philofophie dans m o n Coleg« avec 1'applaudiilement des Hibernois, N V tion fagace & Dialecllcienne, dont je fais gloire d'&re. PIERROT, Oh, dame! c'eft un habile homme que le Doftcur Sagouluius ! II parlc Uuln com-inc un Ariftote, LE DIABLE, mm#mPhmt* Qui eft cethomme-Ji? PIERROT. Monfieur le Diable, je fuis fon Auber-gifte; & ft je ne lui faifois pas credit, le pauvre Chretien feroit bien-t6t fricafR. Mr. SAGOUINIUS. A*vro\] i<pk. Il vous accufe j ufte. S A R G E N T . ny ^£ DIABLE. <rAC« queJe vofs> Docleur, votre Col* ge n'eft pas des plus floriflans. Mr. SAGOUINIUS. Tantumabeft. Il ri'a pas meme fair habitable. L/herbe y croit jufques dans les Uafles. O n diroit que c'eft un Cole'ee en decret. * v L A FOLIE. Je ne m'etonne pas ft PAubcrgifte eft ft bien paye. ° PIERROT, lui prefentant fin Regiftre. Si bien paye'! Ventre-bille! vous allez voir ce qui m'eft du par Monfieur Sagouinius. LA FOLIE, prenant le Livre. Lifons par curiofite. Elle lit. Monfieur le Chevalier de Spadagnac doit deux portions de choux-fleurs, quatre d'hari-cots, trois d'oeufs au miroir, & cinq de beur a la mod*. * PIER- |