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Show PREFACE. cite de nos fujets , qu'il n'etoit pas mal-aife de les imaginer. lis devroient toutefois en douter. II n'eft pas facile de trouver un milieu entre le haut Ik le bas; de rafer la terre , pour ainfi dire , fans la toucher. Le Sublime n'eft pas plus difficile a attraper > que, Part d'amufer l'efprit en badinant. Tous les fonds de Pieces ne font pas propres pour POpera Comique, qui a, de m e m e que les autres Thedtres , its convenances par-ticulieres. C'eft ce que ces Au-teurs ne connoiffent point -y 6c c'eft faute de cette connoiflance, qu'ils n'ont pas rduill fur cerrc Scene , qitand ils ont voulu lui donner des Pieces. Nous ne pretendons point pour cela foutenir que nos Pieces font parfaites dans leur genre. Quel Theatre a jamais etc d£s ion commencement ce qu'on Pa vu de- PREFACE. devenir dans la fuite ? Qu'eft-ce que c'etoit que les Tragedies &c les Comedies Frangoifes, avant Corneille Sc Moliere ? Mais fi POpera Comique , quand ou Pa ferme , n'etoit pas encore parvenu a fon degre de perfection , il y tendoit du moins. * O n peut dire qu'il commen^oit a interefTer les honn£tes-gens, qui trouvoient dans ce Spectacle un ingenieux melange de tous les autres enfemble. Audi n'a-t-il point fini faute de Spec-tateurs. O n y voyoit, a la verite, re-gner ordinairement du Merveii-leux ; mais ce Merveilleux 6- toit toujours joint a des knti^ mens naturels & a des portraits fatiriques , qui contentoient les perfonnes qui veulent de la M o rale. D e plus , ce Theatre etoit cara&erife par le Vaudeville, * 5 efpe- |