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Show PREFACE. nouvcau, comrae a fort legitime heriuer. Audi s'en eft-ii de-ja mis en pofTeffion , P ^ u OIJ les rejoue tons les jours a.1 Hotel de Bourgogne telles qu elles font imprimees. C'eft done par ce Rccucil feu. lement qu'on doit juger des Pieces de POpera Comique. Peut-etre n'y trouvera-t-on pas de-quoi juftifier le plaifir que tout Paris y prenoit* quoiqu'ii 7 ait des carafteres , du plaifant, du naturel, de la vanete.^ Elles perdront beaucoup ici d'etre de-pouillees de Pagrement de la reprefentation, furtout aupres des perfonnes qui ont peu frequence ce Spedticle. II n'y faut point chercher d intrigues compofees. Chaque Piece contient une a&ion fimple, & meme fi ferree , qu'on n'y voir point de ces Scenes de hai-fon languiffantes qu'il faut tou-jours "PREFACE. jours efluyer dans les meilleures Comedies. Quand cette preci-fion , dont les autres Theatres femblent s'eloigner , feroit en effet un defaut , elle 6toit abfolument neceflaire au notre, 8c devenoit la premiere de nos regies. Nous nous fommes ap-pergus que les Scenes chargees de Couplets > quelque riche que fut leur fond , devenoient en-nuyeufes , a caufe du chant qui fait ordinairement languir j e'eft pourquoi nous avons mieux ai-m e divertir en ne faifant qu'ef-fleurer les matieres , que d'en-nuyer en les epuifant. II ne faut done pas qu'on nous reproche de n'avoir pas dit tout ce que nous pouvions dire, dans certai-nes Scenes qu'on auroit voulu plus etendues. Quelques Faifeurs de Trage-' dies 5c de Poemes Lyriques ont deja dit , en voyant la fimpli- * 4 cite |