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This image, engraved by H[enri] Thiriat, was published in La Nature, no 653 (5 Dec 1885), as figure 3 (p. [9]), to accompany the first installment of Albert Tissandier's "Lettres d'Amérique", with the caption "Vue d'ensemble du chemin de fer aérien de New-York, en vue d'East-River. (D'après une photographie.)". http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.26/13/100/432/0/0 The same image appears as plate I (following p. 2) in Tissandier's book Six mois aux États-Unis : voyage d'un touriste dans l'Amérique du nord suivi d'une excursion à Panama (Paris : G. Masson, [1886]), with the caption "Chemin de fer aérien de New-York, en vue d'East-River (d'après une photographie)." Associated text (p. 2-3): "Me voici libre enfin et nous partons aussitôt avec mon compagnon faire une promenade dans la ville à l'aide des Elevated ou chemins de fer aériens. Rien de plus curieux que ce chemin de fer qui décrit des courbes tortueuses à travers les rues et fait des détours les plus invraisemblables (Pl. I). J'en ai gardé une impression des plus bizarres et certainement on ne peut pas se figurer une manière de voyager aussi pittoresque et aussi rapide. Les wagons passent quelquefois dans d'étroits passages des rues; ils arrivent alors presque à toucher les maisons et on est tout étonné de se trouver de plain-pied avec une chambre à coucher ou un salon dont les fenêtres ouvertes ont vue sur votre voiture. On pourrait alors serrer la main du locataire. Il y a foule dans les wagons, bien entendu. Les dames, en toilette fort élégante, sont toujours assises malgré tout; aucun homme ne resterait à sa place si une lady devait rester debout; la politesse la plus stricte est observée partout. Dans tous les lieux publics, une dame est toujours certaine de passer la première et d'être respectée. Tout ce monde se meut silencieusement, personne ne cause, on a l'air absorbé. Cela est étonnant, car on devait s'attendre à tout le contraire d'après la réputation que l'on a faite aux Américains. Le silence est, paraît-il, le grand mot d'ordre ici. Dans les bars, les restaurants, les rues, pas un cri, pas de conversations à voix haute. Ce silence est d'autant plus curieux, que le mouvement des rues est vraiment fébrile. La masse des voitures, des tramways, du public enfin allant dans tous les sens, vous offre un spectacle d'une animation extraordinaire." |