Identifier |
1978_330a_troutCreek.jpg |
Title |
Wooden Buildings in the Village of Trout Creek in the Province of Montana |
Alternate Title |
Ville naissante de Trout Creek dans les forêts de la province de Montana |
Artist's Notation |
"50 habitants environ. La station de chemin de fer, construite en planches comme les maisons se trouve à quelques mètres à droite du Saloon. Trois minutes d'arrêt, le train repart. Dessin paru dans La Nature, No 1313, 30 Juillet 1898" |
Creator |
Tissandier, Albert 1839-1906 |
Subject |
Cities & towns--Montana--Trout Creek--1880-1890; Trout Creek (Mont.)--1880-1890; Wooden buildings--Montana--Trout Creek--1880-1890 |
Description |
Associated text from Albert Tissandier's book Six mois aux États-Unis : voyage d'un touriste dans l'Amérique du nord suivi d'une excursion à Panama (Paris : G. Masson, [1886]), p. 170: "Après une nuit passée en chemin de fer, me voici transporté dans la matinée sur les bords féeriques du lac Pend' d'oreille. Un viaduc construit sur pilotis le traverse tout entier. Quelques Indiens campés sur les bords du lac ajoutent encore au pittoresque tableau que nous ne voyons pas assez longtemps, malheureusement; puis voici Sand Point où de nombreux Indiens viennent nous voir passer. Encore un viaduc et un autre aperçu du lac, puis nous entrons des les interminables forêts des provinces de l'Idaho en suivant les bords du Clarks river et celles des provinces de Montana. Ces régions sont encore à peine exploitées, le chemin de fer n'étant fini que depuis quatre années à peine, et nous nous arrêtons à des stations tout à fait curieuses. Aussitôt fondées, elles ont donné naissance à de minuscules cités qui deviendront peut-être dans l'avenir de grandes villes peuplées comme Chicago ou New-York. La plus étonnante dans son genre est Trout Creek. Une simple rangée de cinq cabanes de bois et de deux tentes abritées par les grands pins de la forêt sont alignées et reliées entre elles par un trottoir de planches; voilà toute la ville. La station est tout auprès. L'herbe et les fleurs poussent de tous côtés. L'une des cabanes porte une grande inscription peinte : le mot Saloon se détache en noir sur le bois de sapin. C'est là, dans cet abri sans doute, que les quarante pionniers environ qui habitent Trout Creek vont causer des affaires du jour et de leurs projets futurs. La station de White pine est encore moins importante que cette dernière; je voyais ces petites villes de l'avenir avec le plus grand intérêt; le chemin de fer est loin d'aller à grande vitesse sur ce parcours. N'ayant qu'une seule voie, il doit s'arrêter quelquefois assez longtemps sur un embranchement afin de laisser passer un autre train. Les voyageurs descendent pendant ce temps et se promènent sous les arbres. Le machiniste sonne enfin sa grosse cloche, tous remontent à l'instant dans les wagons pour continuer le voyage. Puis dans un endroit quelconque de la route, où une station n'a pas encore été reconnue nécessaire, le chemin de fer s'arrête encore; cette fois c'est un pionnier qui descend en pleine forêt pour rentrer dans sa cabane rustique." |
Published Location |
This image, engraved by E. Tilly, was published in La Nature, no 1313 (30 Jul 1898), as figure 2 (p. 140), to accompany Albert Tissandier's article "Les villes naissantes aux États-Unis", with the caption "Ville naissante de Trout-Creek, province de Mantana (États-Unis). (D'après nature, par M. Albert Tissandier.)" http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.51/144/100/556/0/0 Associated text (p. 140-141): "Les villes naissantes américaines excitent toujours l'étonnement des Européens qui peuvent aller les visiter, car rien de semblable n'existe en leur pays. Ces villes se fondent toutes d'après un même modèle et il faut avouer que rien n'est plus étrange ni plus pittoresque. Il y a quelques années, traversant en chemin de fer les immenses forêts des provinces de Washington, d'Idaho et de Mantana aux États-Unis, il m'a été donné d'en voir plusieurs dont les premières fondations commençaient à peine. C'était en l'année 1885. Aujourd'hui ces mêmes stations sont devenues sans doute des villes. Le chemin de fer n'était qu'à une seule voie et souvent la vitesse de la machine à vapeur laissait à désirer. Il est vrai que les paysages sont tellement intéressants en ces pays que les touristes ne songent pas à se plaindre. Nous atteignons le superbe lac Pend-d'Oreille (province d'Idaho). Quelques Indiens campés sur ses bords ajoutent un charme de plus au tableau. Le lac est traversé sur un viaduc construit sur pilotis provenant des arbres des forêts, nous le revoyons plusieurs fois dans les détours du chemin toujours plus admirable. Des îles vertes, avec les montagnes de Coeur d'Alène aux belles silhouettes, forment des points de vue variés : Sand point, petite localité pleine d'Indiens qui viennent curieusement vous voir passer; puis le grand viaduc où le train ralentit sa marche avant d'entrer en pleine forêt. Nous longeons ensuite les bords de la rivière Clark, et l'on s'arrête à quelques stations de villes naissantes, comme Héron qui déjà possédait près de 300 habitants. Noxon, Tuscor, enfin Trout-Creek (province de Mantana), dont nous donnons l'aspect. C'était la station la plus caractéristique entre toutes (voy. fig. 2). Trout-Creek se composait alors de cinq maisons faites de planches reliées entre elles par des cabinets de toilette faits de treillages, de quelques tentes et de la station de chemin de fer. La station, qu'on ne peut voir sur la gravure, se trouve sur la droite à quelques mètres du Saloon. Quelques tentes étaient groupées autour d'elle, et il y en avait encore du côté opposé. Le tout enfermait à peine 40 habitants, installés en ces lieux pour commencer à exploiter les forêts. Pour vivre, les courageux pionniers attendent l'arrivée du train qui apporte les boîtes de conserves quotidiennes et autres provisions. Comme distraction, en dehors du travail possible d'exploitation, ils avaient le Palace ou Dining hall, qu'on voit sur la gravure. C'est là qu'on fait d'assez maigres repas; puis enfin, le soir, dans le Saloon, ceux qui ont gagné un peut d'argent vont lire les journaux en buvant des coktails ou de la bière. L'existence est ainsi faite aux États-Unis pour les fondateurs de ville. Elle est primitive et difficile, mais elle remplit l'esprit des courageux Américains d'espérances diverses qui se réalisent souvent. On a vu en ces pays, plus d'une fois, un pionnier modeste remplacer, au bout d'une dizaine d'années, son premier campement par une grande ville prospère, et sa cabane de planches par une maison luxueuse et confortable." Reproduced in the exhibition catalog, Albert Tissandier : Drawings of nature and industry in the United States, 1885, by Mary F. Francey ([Salt Lake City, UT] : Utah Museum of Fine Arts, 2001), p. 53. |
Short Essay |
In 1885 the territory known as Montana was a vast open land populated with a mixture of people that included frontier miners, fur trappers, Indians and pioneers who had made their way this far west. Because of abundant gold and mineral deposits, frontier miners constituted most of the population. People had no choice but to create their own communities made up of the miners who worked in the area, their families and anyone else who chose to settle, for a variety of reasons, in these small, remote communities. The towns in the territory were isolated, located miles apart, and primitive. The centers of towns such as Trout Creek typically consisted of a restaurant and a saloon, businesses that provided the only social activity and entertainment for the community. Tissandier's drawing shows five basic wooden buildings located in a clearing cut from the surrounding thick forest. The railroad tracks in the foreground are the only connection between Trout Creek and other settlements in the region. About these small towns, Tissandier wrote: "There were curious stations along the route that were like miniscule cities that may one day become great populated urban centers like Chicago or New York. The most surprising of these is Trout Creek which consists of a simple row of five wooden cabins and two tents sheltered by the huge pines of the forest. I was able to observe these tiny cities at length as the train does not travel with great speed on these routes. As there is only a single track, the trains sometimes had to make long stops on a branch-line to allow another train to pass. The train stopped again at a location farther along the route where no station existed, but this time it was to allow a pioneer to get off to return to his rustic cabin in the middle of the forest." |
Publisher |
Utah Museum of Fine Arts |
Contributors |
Mary F. Francey |
Date |
1885 |
Type |
Image |
Format |
application/pdf |
Source |
Albert Tissandier: Drawings of Nature and Industry in the United States |
Language |
fra |
Rights Management |
Digital image c2001 Utah Museum of Fine Arts, University of Utah |
Source Physical Dimensions |
32.38 cm High x 40.64 cm Wide |
Source Characteristics |
Graphite on paper |
Light Source |
Kaiser Softlite ProVision 6x55W flourescent 5400K daylight |
Archival Resolution |
TIFF: 5006 x 4222 pixels |
Display Resolution |
JPEG: 900 x 695 pixels |
Bit Depth |
36-bit color |
Scanning Device |
Leica S1 Pro scanning camera; Hasselblad CFi 50mm F/4 lens; f/11 |
Exhibit Catalog |
ISBN: 0-9657215-0-7; Library of Congress Catalog Number: 2001094211 |
Setname |
uu_umfa_at |
ID |
415828 |
Reference URL |
https://collections.lib.utah.edu/ark:/87278/s6bk1cds/415828 |