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This image, with no engraver's name, was published in La Nature, no 653 (5 Dec 1885), as figure 4 (p. 10), to accompany the first installment of Albert Tissandier's "Lettres d'Amérique", with the caption "Tourelle en fer pour l'éclairage électrique de Détroit. (D'après nature.)". http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.26/14/100/432/0/0 The same image appears as figure 5 (p. 15) in Tissandier's book Six mois aux États-Unis : voyage d'un touriste dans l'Amérique du nord suivi d'une excursion à Panama (Paris : G. Masson, [1886]), with the caption "Appareil électrique de la ville de Détroit (d'après nature)". Associated text (p. 14-15, 212-215): "[p. 14-15] Dans la ville de New-York ainsi qu'à San-Francisco, etc., on s'est contenté d'un simple mât pour élever les lustres électriques Brush; mais dans la petite ville de Détroit, au bord du lac Saint-Clair, il y a une installation beaucoup plus jolie au point de vue de l'effet dans les rues: elle est d'une hardiesse remarquable (fig. 5). C'est une carcasse triangulaire composée de tiges de fer assemblées en croix de Saint-André et ayant une élévation de 50 mètres environ. Cette sorte de tourelle à jour, d'une légèreté étonnante, est maintenue seulement en deux endroits de la hauteur par des fils tendus à des poteaux plantés dans les rue mêmes et qui ne figurent point sur notre croquis. Elle est posée sur une colonne de fonte à une certaine hauteur du trottoir pour ne pas gêner la circulation. Le gardien monte au premier balcon à l'aide d'une échelle; là, il entre au centre du triangle dans une petite nacelle qu'il peut faire monter lui-même au balcon supérieur, en s'aidant des cordes enroulées autour des poulies. Un contrepoids, que descend au fur et à mesure que l'homme monte, facilite l'ascension. Cent tours de ce genre éclairent la ville de Détroit, et elles sont placées à tous les 500 mètres environ. Dans les faubourgs, l'espace est plus grand, il est de 800 mètres. Pour les grandes places, les tours sont plus hautes, elles ont 60 mètres environ et sont munies de 8 lumières. Outre ces appareils électriques, la ville possède, comme New-York, les becs de gaz habituels. [p. 212-215] Quelques journées passées à Chicago donnent au touriste une sorte d'éblouissement et de fatigue; on éprouve le besoin de sortir de cette grande ville de business. La jolie cité de Détroit située sur le bord du lac Saint-Clair, avec ses maisons et ses jardins, vous repose un peu de tout ce mouvement formidable d'affaires. Il semble qu'on respire plus à l'aise en ces lieux. La belle excursion en bateau à vapeur sur le lac Saint-Clair jusqu'à l'entrée du lac Huron vous rend à la contemplation des paysages grandioses de l'Amérique. En comparaison des cinq lacs immenses qui l'entourent, le lac Supérieur, le Michigan, Huron, Érié et Ontario, le lac Saint-Clair semble petit, les premiers sont des océans; celui-ci cependant a une surface encore considérable, et du steamer qui nous conduit on en perd de vue pendant quelques instants les rivages verdoyants. Dix heures passées ainsi, pour ce petit voyage, semblent bien courtes, et lorsque le soir, au clair de lune, on rentre à Détroit, l'aspect de ses cent lustres à lumières électriques se reflétant dans les eaux est un tableau vraiment délicieux. J'ai donné d'ailleurs le croquis (fig. 5, page 15) de ces curieux appareils." |