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Show de la Teinture & de la Poèfie. l */ Pûiu* commencer par l'Hiftoire-Sainte , quelle joie pleine de véiura-don n'aurions-nous pas, i\ la Peinture avoir pu nous conferver julqu'à pré-fent le Temple que Salomon avoir bâri dans la magni cence ? Quel plai-fir n'aurions-nous pas à lire l'Hiitoire de Paufanias, lequel nous décrit toute la Grèce, 6c nous y conduit comme par la main 3 fi ion difeours e'toit ac-comoa^né de figures dcmonftratives ? La principale fin du Poète eftd'imi-rer les mœurs Se les actions des hommes. La Peinture a le même objet, mais elle y va d'une manière bien plus étendue 5 car on ne peut nier qu'elle n'imite Dieu dans fa toute-puiffance , c'eft-à-dire dans la création des cho-fes vilibles : le Poète peut bien en faire ia defeription par la force de (es paroles , mais les paroles ne feront jamais prifes pour la chofe même , & n'imiteront point cette toute-puiflance qui d'abord s'eft manifeftee par des créatures vilibles -, au lieu que la Peinture avec un peu de couleurs & comme de rien , forme 3c reprefente Ci bien toutes les chofes qui font fur la terre, fur Xiiij |