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Show de la Peinture & Je la Poefîe. 143 nuire quelques objections que l'on m'a faites. On m'objecte donc que la Peinrure emprunte de la Poéfie -, qu'Ariftote ait que les Arts qui fe fervent du fe-cours de la main , ionties moins nobles : enfin que la Poéfie eft toute fpi-rituelle j au lieu que la Peinture eft en partie fpirituelle & en partie maté-rieile. A quoi je répons que le fecours naturel des Arts juftifie qu'ils ne peuvent fe pafîer l'un de Taurre : la Peinture n'emprunte pas plus de laPoéfie,. que la Poéfie emprunte de la Peinture. Cela eft fi vrai, que les faulTes Di-vinitez qui ont donné lieux aux fables , n'ont été empioyees-psr les Poètes dans leurs fictions, que parce que les Peintres &: les Sculpteurs les avoient déjà sxpofces aux yeux des Eoiptiens pourles adorer^ C Ovide, tout Poè'ce qu'il eft, dirque Vénus, cette Dc'efTc que la plume des Auteurs a rendue Ci célèbre, ieroit en-core dans le fond des eaux, file pin- d'Appellcs ne l'avoir fait cou- |