OCR Text |
Show \4$ fat aide les eaux, & dans les airs, que nous les croyons véritables ; car Tc/icnce delà Peinture eft de feduire nos yeux, ôc de nous furprendre par cent objets différais. C*cft dans cet efpfir-la qu'un Peintre habile m'a dit que quand il te-noit à la main fa palcte chargée de couleurs, qu'il la regardoit comme le fimbole du cahos,puifqu'ayant devanc lui une toile préparée cv fon pinceau pour exprimer les effets de Ton imagination a il pouvoir donner une con-noiflance parfaite de la création du monde aux peuples les plus lauvages ; c'en: M. de Largiliere. Je ne veux point ici obmettre une chofe qui eft en faveur de la Poé/ie : c'eft que les épifodes font d'autanE plus de plaifir dans la fuite d'un Poème , qu'elles y font incréées &c liées imperceptiblement -, au lieu que la Peinture peut bien repréfenter tous les faits d'une hiftoire par ordre, en multipliant fes tableaux * mais elle n'en peut faire voir ni la caufenila liai fon. Apres avoir expofé le paralcle de ces deux ans, il me refte encore i dé- |