OCR Text |
Show âe la Peinture & de la Poèjïe. %6$ ¦d'un vifage, fes portraits laiflcnt toujours de l'bbfcurite fk de l'incertitude dans Tefprit ; ils n'approcheront jamais de ceux que la Peinture nousex-pole. L'on a vu pluiîcurs Peintres qui , ne pouvant donner par le moyen de la parole l'idée de certaines chofes qu'il importoit de connoitre, fe fontfervis de fimplcs traits pour les deilîner, fans qu'on put s'y meprendre. Ceux mêmes dent la profeflion croit de perfuader , ont ibuvent appelé la Peinture à leur iecours pour toucher les rœurs, parce que l'efprir, comme nous l'avons fait voir, eft plutôt & plus vivement ébranle par les chofes qui frappent les yeux , que par celles qui entrent par les oreilles ^ les paroles parlent 6c s'envolent, comme on dit, & les exemples touchent : c'eft pour cela qu'au rapport de Quintilicn qui nous a donné les régies de l'Eloquence , les Avocats dans les caufes criminelles expofoient quelquefois un tableau qui reprefentok l'éve'nement dont il s'agiffoit, afin d'émouvoir le cœur des Tuées par IVnormité du fait, Les pauvres le fervoient ancienne- |