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Show i S S De la Musique de la terrine, préludant fur (a flûte le plus tendrement qu'il eft: poffible, pour trouver le ton qui peut émouvoir l'eau , ce qu'il fit en un quart-d'heu-vCy &: la voyant émue, il prit l'effort fur la flutCj en fit danfer cette eau auili long-tems qu'il voulut, comme fi cette eau avoit été pouffes par de petits tuyaux, pour la faire rejaillir. Mais comme les eaux des fontaines font de différente nature ,1e ton qui convient à Pane pour lafairedanfer, ne convient pas à l'autre , c'eft au joueur de tfure à le trouver : il faut auflî qu'il ioit des plus habiles , pour jouer tendrement ces beaux airs de îlutedesOperasdeLully,qui émeuvent la nature ; & quand l'eau efb bien agitée , elle danfe au fon des Menuets, de la Gigue , Ôc fur des tons patétiques : cette expérience peut convaincre les plus incrédules fur les effets de laMu-iique naturelle. C'eft ce que les Anciens ont voulu nous faire entendre , parce qu'ils onr rapporté des Orphée, Amphion, Mar-fyas, de de tant d'autres fameux Mu-ficiens dans la premierc antiquité qui |