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Show 62 * £ C E I 1r B A T A I R jr Je „cx^,v d .uivraANS ^ I. vous ,ch ,i^u; JE5M1" * w^ _ SAINGERANS A vous beanVatonnearl' P ' pcrf°"nasc ' TERVILLE. ~ ; VMam , Moderez ce couroux. SAivr^M? C0]cre a]Iume encor ij '<>«*• ^INGfcRANS .tombantfurunfiege avec tair oppreM Ah ! ne me parlez point d'un vieux Celibataire ; lout sen detache enfin , & rien ne lui profpere. M jayois une femme , un erat , des enfans , Je pretendrois encore a quelques doux inftans. Kailemblant pres de moi tout ce que le cceur aime: Je fcrois des heureux , je le ferois|moLmeme, Et n'irois point au loin , dans mes trifles ioiflrs Mendier mon bonheur & quelques faux plaifirs. L'abandon, les rebuts, Ia vague inquietude, Et cette noire humeur qui fuit la foiitudc , Oui; voila tot ou tard , les profits &un garcon: J'en crois .'experience , &... plus que la raifon. Memo fort vous attends ; un jour viendra , jc gage , Oil vous ferez bien fot d'avoir ete fi fage , T E R V I L L E , avec chaleur. Ce jour ne viendra point. Secret rare & plaifant I Rendre heureux favenir par les maux du prefent! Vous avez de l'humeur & l'humeur exagere. En quoi done , jufte ciel! i'hymen peut-il vous piaire 3 Loin de les affoiblir , il accroit nos malheurs> , Pour echapper au fort; pour tromper fes rigueurs # II ne faut point fur nous lui donner trop de prife , Seul, on pare fes coups , ou bien on Jes meprife ; Mais aux fers que je crains s'eft-on abandonne , C'eft doublement alors qu'on eft infortune. S A I N G E R A N S , en colere.^ Pourquoi done a Verfeuil deftiniez-vous Julie <* T E R V I L L E . Chacun a Ca morale , & fuit fa fantaifie ; La fienne eft pour 1 hymen , on peut le prefurrcr D'aprcs les noeuds fecrets qu'il lui plut de former. Mais , vous , homme de fens. S A I N G E R A N S . Tout ccci me dcroutc* c OME DIE* M c S principes par-la font deranges fans doute. Oh ! ma fol , « "eft ?aS ''• vel.x 1'obtenir. me faut une femme, K J « J a i d .rcz _ ,-cfpere ; oj II me taui une .-.....•-. -- . ..:_, Dans ce ferme delTein , vous maidjtw , Etfi ic n'obtiens n - J I * *"*, ",oudra... Le public en dira , morbleu , ce M Mais il ne dira rien & tout "uflira. Adieu Che, Montbriffon rondrez-von. bien m'attendre 1 Adieu. u n « S A l N G E R A N i. ?<• L- _ 11 t'Ttri: dc s'entendrc « Volontiers..^^cn.^ns a j u d e ^ SAINGERANS, feul. 3Lft trouble aifement.l'honnete Montbrifl-on ; Jefaura,Ieclamer;moi,'a.cela e bo„ Tout s'arrange avec m • a pupdle ^ ^^^^ c C E N h IV. J U L I E , S A I N G E R A N S. S A I N G E R A N S . Vous revez, bcl enfant / J U L I E , une lettre a la main. Eh ! quoi /c'eft vous , Monfieur , Jc ne vous voyoispas , & vous m'avez fait peur. S A I N G E R A N S. Oui da; raffurez-vous & comptez fur mon zele. L'ardeur de vous iervir eft aiTez na.turelle^ Hem ! vous en convenez 1 moi j'en convicns auiii , Tout exures pour cela , le fort m'amene ici , Et votre coeur , d'aprcs ce que je me propole , Aux revolutions gagncra queique chote. Je vais tout preparer, je le veux & fy courr. Oh! je ne pretends pas vous effrayer toujours , Et... fuffit... vous verrez que l'on pent encor piaire. ( a part. ) Elle eft parblcu jolie , & c'eft bien mon aftaire. ( // fort. ) V* a S C E N £ V. J U L I E , feule. &*&M Te dit-ill Que veut-il \ Rien pour moi n'eft change. On "m'evire ; on fe tait , & ce cceur aftlige.. Pour tromper ma douleur , la Marquife a beau faire 5 Aureproche , auxtourraens, rien ne peut m e fouftraire. |