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Show 50 IE CELlBATAtPE* Par excmpJe en mille ans moi qui connois vos gouts • Je ne vous l'aurois pas deitine pour epoux • ' II n'exiftc , entre vous rien qui foit compatible. Madame DE VERSEUIL. Vraiment ? , TERVILLE. -.'. ., . J'ai l*df"* l* coup d'ceil infailiible • Ma,s fai cru qu'a Julie il pouvoit convcnir , ' Et ma tendre amine bruloit de IQS unir Madame D E VERSfcUIL. ' Votre amine I T E R V I L L E . . , i B l W „. Sans ^°"t e - Au refte , je reclame. Leqmte, Ihonneur meme, & i'cfpere , Madame, Quapiesl'affront cruel qu'il nous fait aujourd'hui sans nuls menagemens vous rompez avec lui. Madame D E VERSEUIL. Oh.' divorce total. T E R V I L L E . II le faut. Madame DE VERSEUIL. Je le penfe. Et vais , je vous arTurc , agir en confluence. T E R V I L L E. Non , je n'en reviens point. Quoi \ Madame DE VERSEUIL. Le pire de tout; ( Obfervant Terville. ) C'eft que Julie , cnCm , pour Verfeuil a du gout , Mais un gout decide ; fon cceur eft tres-fenfible. TERVILLE. C'eft ce qui m'a paru... Madame D E VERSEUIL , riant. C'eft une chofe horrible , Sans exemple / T E R V I L L E. Oh ! vraiment , vous avez bien raifon ; Verfeuil.... Madame DE VERSEUIL. Moi , je ne puis croire a fa trahifon. TERVILLE , avec Vinquietude de la jaloufe. Que vous en dit Julie ? Madame DE VERSEUIL. Elle en parle fans eerie. T E R V I L L E . Avec gaiete % Madame DE VERSEUIL. Comment ! dites avec tendreflc. TERVILLE , tdchant de cacher fon trouble. Mon Dieu ! tres-volontiers ; ajoutons feulemcnt fiu'un amour aufli vif eft venu brufquement. C 0 M E D I E. Madame DE ^^l\'ournure Tencz fur rheure encor jelouo s ^ figure % De fon efprit fon ton >£™glJ Et meme franchemen, «a ro ^ ^ Eh bien , a mes difcou" ™ L £ A mCrVClllC ! Madame DE VERSEUIL Et d'un mot ne m'a pas demcntie. T E R V I L L E. Le Comre trouve en vous une « $ « " * • » Ma<?mHe- ° mais c'eft vous le premier Oui je lui veux du bien... mais , c en vu Qui formates le nceud dont il W fe Iter ; C-il n'eft point chang* non Ion me eft^ Puifqu'enfin il eft «* vous „.!..«.. P Je mV foumct, pour elle, & je le «?*£££* Sans doute il faut i'aimer quand on fan Ja connoitrc. Vouloir ce qui lui plait eft habitude en moi. Je ne pourrois prevoir fon malhcur fans eftrou Si j'ofois m'enchainer , j'aurois brigue fes chaincs , Partage fes plaifirs, & reffenti fes peines. Quant a l'amour... oui, oui , j'ai fu m'en preferver , Et je fuis maintenant bien fur de le braver. On ne peut fe meprendre au motif qui m'anime , Et vous ne doutez pas qu'il ne foit legitime. Jc m'en flatte du moins : j'ai banni pour jamais , Ces feux nes dans Ie trouble & fuivis des regret?. C'eft.... c'eft comme une fceur que je cheris Julie ; Je ferai trop content de l'avoir pour amie. Madame DE VERSEUIL. Eh ! mais, pour fes appas n'ctant point enflamme , Vous etcs trop heureux de n'etre point aime. T E R V I L L E . Jc fens. Madame DE VERSEUIL. Si vous l'ctiez , vous feriez trop coupable : Votre obftination fcroit inexcufable. Concevez a quel point il deviendroit cruel ; Eigurez-vous alors le defefpoir rr.ortel , |