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Show *« L R C E L I B A T A I R £; Madame DE VERSEUIL. Cherchez bien. V E R S E U I L. Deja ? Je me rend3. Madame D E VERSEUIL. V E R S E U I L . Dites-moi done... Madame D E VERSEUIL. Monfieur de Saingerans*. V E R S E U I L . M o n Oncle! oh, par exemple , il faut que j'en convienne; J'etois loin d'y fonger. Madame D E VERSEUIL. L'anecdote eft certaine. Je ne plaifante point: il m'a toujours parle j II n'a point trop dormi. V E R S E U I L. Vous I'aviez eveilie ; C'etoit fa paflion qui l'occupoit. Madame D E VERSEUIL. Sans doute : II veut venir me voir. VERSEUIL (avec ironic. ) Ici? Je le redoute. Madame D E VERSEUIL. 31 connoit, m'a-t-il dit , Monfieur de Montbriflbn ; D'excrcice & d'etude il fut fon compagnon j II arrive ce foir & fa du meme ecriie. V E R S E U I L . Fort bien ! c'eft fur le tard que mon Oncle foupire .'.,. <3uand j'y penfe pourtant , il ne m'alarme pas , Et peut nous aider meme a fortir d'embarras. jS'il apprend qu il s'agit pour moi d'un manage, Notre homme , j'en reponds, va faire un beau tapage; Et, grace a fon rcfus , dont vous ferez temoin , D'autre explication nous n'aurons pas befoin. Mais, quand pourrai-je done , me trahiflfant moi-meme, A l'univers cntier dire tout haut que j'aime! Jvl'abandonner fans crainte a des tranfports fi doux , Jvl'euorgueillir enfin du nom de votre epoux. ©beir a l'amour! votre delicateffe D'un filence force m'impofa la promeile. Sans vous, a feindrc ici rien ne m'auro.t fourn , IVIon cceur me dementoit quand ma bouche a prom* Parle meme motifhatant Ferret contraire , Je briile d'avouer ce que vous voulez taire, Et, lorfquc mon bonheur au comble eft parvenu II me femble imparfait tant qu'il n eft pas codnu. Voscharmcs, vos verms, tout me jultme , COMEDl E. u 1* E, cct Oncle «*« KRSfVlh_ Le vieil extravagant. Madame D E VERSEUIL. Vous favez a quel point il eft i«tonfequent. nuoique 1'hymen toujours ait paru lui deplaire, Ouoiqu'il foil, comme on fait, garcon fexagenairc EtJibre dans fes mceurs : pouvez-vous oublier Qu'il voulut a fa guife un jour vous maner, Et. que, fur vos refus , fa bifarre colere Nommoit a fes grands biens un autre legataire , S'il n'eut de vous dit-on, arrache le ferment Que vous rejetteriez tout autre engagement ? Oubliez-vous auffi que la cour elie-meme Qu'il avoit fu gagner par quelque ftratageme, Defiroit un hymen Ci contraire a nos vceux I Vous deplairiez peut-etrc en declarant vos nceuds : ^ Etpour moi quel rcproche.... Ah ca , point de mcprifei Je conferve en ces lieux le titrc de Marquife , La ComteiTe fe cache ; il le faut , fongez-y : N'allez pas vous tromper & parler en mari. Chut ! on entrc ! * ( „«taa»ltt<* *••!Mllllliillll ^ SC E N E VIII LES MEMES, N £ R I N E. NERINE , a part au fond du theatre. XL Lie arrive , K la voila qui caufc Avec un inconnu !.... c'eft une errange chofe Que ce babil fans fin .' Madame D E VERSEUIL. Ah ! Nerine, bon jour. Ta maitreffe , dis.moi, fait-elle mon retour I NERINE ( fe'ehement. ) Oui, Madame , & je viens demander audience. Elle defcend. Madame D E VERSEUIL. Pourquoi\ N E R I N E . C'eft par impatience. Madame D E VERSEUIL. Jc vais la prevenir. (M. & Mad.de Verfeuil fe font une rMrence bien ceremomeuje, fy Jortent chacun de leur cote. ) |