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Show 24 IE CELTBATA1RE N E R I N E. ^~ u rr • ,. Sans reprcch 0"^mc chaffejouiours *vs que Madame approchc. SCENE ill. ^^ Mad. DE Vr.RSEUIL , JULIE. JULIE. > c. C 0 M E D I E. J U L I E. Ah ' ne pourCuivcz pas. Madame D E V E R S E U I L. 9% E H .' quoi ! toujours reveufe ! a la fleur de vos ans Au fein de vos amis ! ' J U L I E. Je lis de fcmps en temps. Madame D E V E R S E U I L . Ce rire-la , Julie eft ctranger a fame. La votre fouffre. JULIE. Non. Madame D E V E R S E U I L. Je ircn crois rien. JULIE. Madame I Madame D E VERSEUIL. Je pretends St je dois relpefter vos fecrets: Mais les deguifeincnts pour vous ne font pas fairs ; Etvous vous trahiriez , en v< ulant vous contraindre; Soulagez votre cceur ; vous n'avez rien a craindre ; Vcrtueux , delicat , St du mien appuye , N'oferoit-il paroitre aux yeux de Famine ? J U L I E. Ah! fi vous me louez , je n'ofcrai rien dire. Madame 1) E V E R S E U I L . Ce feul mot-la dit tout, & fuflit pour m'inftruire. J U L I E . Comment ? Madame D E V E R S E U I L . Rafiurez-vous. JULIE. Cicl ! Madame D E V E R S E U I L. C'eft moi maintcnant Oui vais vous confier votre fecret tourment. J U L I E. D« grace... Madame D E V E R S E U I L. Vous aimez ; voila tout le myftere. JULIE (fe jettant dans les bras de Mad. de Verfeuil- Ouvrez-moi votre fein. Madame D E V E R S E U I L. Un aveu refte a faire. Je le ferai pour YOUS. Pourquoi done \ il taut bien vous tircr d'embarras. J U L I E ( ties-vivem:;it. ) N'alicz point le nommer. Madame D E V E R S E U I L . Vraiment, fi j c'eft Terville..* Avouez cu'a prefent vous voila plus tranquille I J U L I E . Madame , puifqu'enfin vous avez devine , Voycz combien mon cceur doit etre infortune ! Viclime d'une errcur qui le perdra lui-memc , Je ne peux fans rouglr nommer celui que j'aime; Jc ne pcux efperer d etre jamais a lui , Tout ce qui m'enchantoit, me defole aujourd'hui. Jele vis en cos lieuxdes ma plus tendre enfance , Et trouvai par inftinft du charme en fa prefencc. Quelqucfoii il venoir fe meJer a mes jeux ; 11 fembioit preffentir jufqu'a mes moindres vceux. Meme avant de l'aimer , je chcrchois a lui plaire. 1 uvois-je alors prevoir cet affreux caraftere , ui de mes plus beaux jours corrompra la douceur, moffre fa venir fans Pefpoir du bonheur ? £las j'ignorois tout, & Pamour 8c moi-meme , tte douce ignorance c'toit mon bien fupreme. raifon vint trop tot me dcflillcr les yeux ; on cceur fCit qu'il aimoit, Sc ceffa d'etre heureux. me fallut combattrc un penchant trop aimable ; I premier veeu du cceur pour moi devint coupablc , J Terville adore, de moments en moments, Weioit de l'amertume aux plus doux fentiments. ombien de fois , 6 ciel! dans les bals , dans les fetes, pfa-t-il raconter Ccs nouvclles conquercs ! n croyant me diftraire , il venoit a'accabler; r!,ri0"-& mes P,eurs etoient prets a couler. |J apres ce libre aveu, vous connoiffjz ma flarame ; .chez-en le fecret dans le fond de votre amc , >ui-tout a Montbriffon ; qu'il n'en connoiflc rien, L tit trop demon tourment fans y joindre le ficn. Madame n E V E R S E U I L . y7r n";' ^ vous V^ins; mais croyez-moi, JuKe ! ?er?^ ^ f P3S dCS f°i n s de votrc *»te" erv-lle eft mquiei , & flotte dans fes vceux } *u premier jour offer! il ouv; ira les yeux! ^ > il ofou pcrfifter , il feroit ,rop barta^ S"m^^ Ez |