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Show 382 ON THE IlH~IEDIATE CAUSES [CH. VII. and luxuries, than the man who must employ four days in proc\}ring food; but if the facility of getting food creates habits of indolence, this indolence 111ay make hitn prefer the luxury of doing little or nothing, to the luxury of possessing conveniences and con1forts; and in this case, he may devote less titne to the working for conveniences and cotnforts, and be n1ore scantily provided "\tvith then1 than if he had been obliged to en1ploy n1ore industry in procuring food. Among the cro,vd of countries \vhich tend tnore or less to illustrate and confirm by their present state the truth of these positions, none perhaps will do it n1ore strikingly than the Spanish dominions in .A.tnerica, of \Vhich M. I-Iutnboldt has lately given so valuable an account. Speaking of the different plants which are cultivated in New Spain, he says of the banana, '' Je doute qu'il existe nne autre plante sur le globe qui, sur un si petit espace de terrain, puisse produire une n1assede substance nourrissanteaussi considerable.''* He calculates in another place n1ore particularly, that ·,, dans Ul1 pays emine1TI111en~ fertile Ull demi hectare, ou un arpent legal cu1tive en bananes de la grande espece, peut noun·ir plus de cinquantes individus, tandis qu'enEuropc le n1en1e arpent ne donneroit par an, en supposant le huitien1e grain, que 576 kilogran1mes de farine de fron1ent, quantite qui n'est pas suffisante pour la su bsistance de deux individus: aussi rien ne frappe plus l'Europeen * Essai Politique sur la Nouvelle Espagn<', tom. iii. 1. iv. c. ix. p. 28. SEC. IV.] OF THE PROGRESS OF '\VEALTH. 383 recen1ment arrive dans ]a zone torride que l'extt ·erne petitisse des terrains cultives autour d'une cabane qui renfertne une famille nombreuse d'indigenes. ''* It appears furt1ier, that the banana is cultivated )Vith a very trifling quantity of labour, and " se perpetue sans que l'hon1me y 111ette u'autre soin que de couper les tiges dont le fruit a muri, et de donner a la terre une ou deux fois par an un Ie~er labour en piochant au tour des racines. '''I~ 0 What immense po"vers of production are here described! What resources for unbounded ,vcalth if effectively called into action? Yet ,vhat is th~ actual state of things in this fertile region. M. Humboldt says, " On en tend sou vent repeter dans les colpnies Espagnoles, que les habitans de la region cha_ude (tierra caliente) ne pourront sortir de l'etat. d'apathie dans lequel ils sont plonges depuis des s1ecles, que lorsqu'une cedule royale ordonnera 1a destruction des bananiers. Le rernede est violent; et ceux qui lc proposent avec tant de chaleur ne deploient generalen1ent pas plus d'activite que le bas-peuple qu'ils veulent forcer au travail en augn1entant la n1asse de ses besoins. II faut espe~er ~ue l'industrie fera des progres parmi Ies Me~o~a1ns sans qu'on emploie des moyens de destruction. En considerant d'ailleurs la facilite avec laquelle l'hon1n1e se noun·it dans un clin1at ou croissent les ba~aniers, on ne doit pas s'etonner que dans la region equinoctiale du' nouveau con- * Nouvelle Espagne, tom. iii. I. iv. c. ix. p. 36. t ld. p. 28. |