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Show fur les Sciences l niéme Apotiquaire ayant entrepris de lègue* rir d'un A neurifme par le moyen de fon Eau* il en confomma deux bouteilles, fans pouvoir luy arrêter le Sang, enprefence de Meilleurs d'AlanceJannotjM-orel&autresChirurgiensj; fibien qu'on fut obligé d'avoir recours aux Remèdes ordinaires. Pendant mon voyage d'Angleterre cet Apotiquaire s'àvifa démettre fon Eau en crédit par quelque épreuve, qui fut autorifée de la prefence des Magiftrats $ il prefentaRequefte pourcefujetà Monfieur le Lieutenant Criminel > il convoqua dans la maifon de M. Bienaife une Affemblée de plus de 20. Médecins 8c Chirurgiens, où fe trouva Monfieur le Procureur du Roy du Chaftelet^ & ayant entrepris de guérir un Aneurifmeau Fermier de M. Defchiens» il fit tous les efforts poflfibles, pour mieux appliquer fon-Eau,qu'il-n'avoit fait fur le Greffier du Fort FEvêque % il en mit & remit diverfes fois pendant deux heures, fans pouvoir arrefter le Sang de FAr-tere $ & comme le Malade s'affoibliÛToit entre fes mains, & qu'il eftoit preft de rendre l'Ame avec les dernières gouttes de fon Sang -% Cet Apotiquaire fe retira avec la dernière confufion , & Monfieur le Procureur du Roy ordonna à Monfieur Bienaife d'appliquer au plûtoft les Remèdes ordinaires, pour retirer le Malade du danger, où cette épreuve Favoit réduit. A mon retour d'Angleterre plufieurs de mes Amis n'apprirent cequi s'eitoit pafle cm mon abfence, & je n'hefitay point a faire tai- |