Convent of La Rábida at the World's Columbian Exposition in Chicago

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Identifier TissandierOther.xml
Title 1890 and 1893 : Images from Albert Tissandier's visits to North America in 1890 and 1893, in the approximate order of their creation.
Type Text
Format application/pdf
ARK ark:/87278/s66t0mqh
Setname uu_umfa_at
ID 415995
Reference URL https://collections.lib.utah.edu/ark:/87278/s66t0mqh

Page Metadata

Identifier 1978_354a.tif
Title Convent of La Rábida at the World's Columbian Exposition in Chicago
Alternate Title Couvent de la Rabida à l'exposition de Chicago avec l'ancre trouvée à la pointe Icacos dans l'ile de la Trinidad.
Creator Tissandier, Albert 1839-1906
Subject Rábida (Monastery)--1890-1900; World's Columbian Exposition (1893 : Chicago, Ill.)
Description Brief background information and a photograph of the building at the World's Columbian Exposition can be found at http://columbus.gl.iit.edu/dreamcity/00024012.html
Published Location This image, engraved by E. Tilly, was published in La Nature, no 1057 (2 Sep 1893), as figure 1 (p. 213), to accompany Albert Tissandier's article "L'Exposition de Chicago : le couvent de la Rabida et le musée de Christophe Colomb", with the caption "Le couvent de la Rabida reconstitué à l'Exposition de Chicago sur le rivage du lac Michigan. (D'après nature, par l'auteur.)" http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.41/217/100/536/0/0 Associated text (p. 213-214): "On ne pouvait manquer, à l'Exposition de Chicago, de glorifier autant qu'il était possible le souvenir de Christophe Colomb. La reproduction du célèbre couvent de la Rabida où malheureux et découragé, le grand navigateur est venu chercher un asile et trouva un ami, le P. Juan Perez de Marchena, était une chose pour ainsi dire obligatoire. Le couvent de la Rabida est entièrement reconstruit sur le bord du lac Michigan (fig. 1): la chapelle, le clocher, les cellules des moines, tout est exact ainsi que la chambre qui servait à Colomb. Les trois caravelles qui étaient, il y a peu de temps encore, à l'ancre dans la rivière de l'Hudson à New-York sont à l'eau, en face de cette construction. L'édifice est rempli d'objets historiques se rattachant à l'histoire de Colomb. Les murs sont couverts de tableaux, de dessins, de photographies et de cartes. Ces objets réunis forment un catalogue de plus de mille numéros. Dans l'intérieur de la chapelle se trouvent les précieuses lettres originales qui viennent de la collection du duc de Veragua. On remarque les lettres patentes royales datées du 15 mai 1492, qui donnent plein pouvoir à Colomb ainsi que celles pour lesquelles les habitants de Palos doivent livrer deux caravelles au voyageur pour son premier voyage. On peut lire les recommandations écrites données par Ferdinand et Isabelle à Colomb avant son premier départ. On voit une autre lettre, datée de Burgos, 23 avril 1493, où Christophe Colomb est autorisé à emmener avec lui trois cents personnes dans son deuxième voyage. Dans la collection de Madrid, envoyée par la duchesse d'Albe, nous voyons avec intérêt la lettre par laquelle Colomb se plaint du manque de foi du Gouvernement espagnol lorsqu'il a cependant entre les mains le contrat signé des souverains Ferdinand et Isabelle qui lui garantit des droits et privilèges. Le musée du Vatican, par les ordres du pape Léon XIII, a envoyé à Chicago un grand nombre d'objets intéressants qu'il avait en sa possession, parmi lesquels on remarque le spécimen de la curieuse carte que Diego Ribero, géographe de sa Majesté Ferdinand, a pu dresser à Séville. Cette carte, connue sous le nom de Carte des Borgia, est devenue célèbre à cause de la ligne qui y a été tracée de la main du pape Alexandre VI. Commencée, dit-on, en 1494, elle fut terminée en 1529. Elle est la première qui ait été faite dès le début de la découverte du Nouveau Monde. Il y a dans le musée un certain nombre de bulles très curieuses du pape Alexandre VI. L'une, datée de Rome, 3 mai 1493, répond à la demande des souverains d'Espagne qui le préviennent du retour de Christophe Colomb en le priant en même temps de leur accorder l'autorisation de lui faire entreprendre un second voyage. L'autre, 4 mai 1493, est envoyée à Ferdinand et Isabelle, à la suite des réclamations de l'ambassadeur du Portugal alors à Rome. Alexandre VI exalte les travaux de Christophe Colomb et déclare que les Espagnols peuvent tout posséder dans les régions nouvellement découvertes à la condition formelle d'y faire pénétrer la religion catholique. Au premier étage, dans la chambre de Christophe Colomb, une série de ses portraits garnissent les murailles. Les plus intéressants sont: celui du peintre Lorenzo Lotto, daté de l'année 1512, fait six ans après la mort du grand homme; celui du peintre Antonio Moro qui vint en 1552 à Madrid à la cour du roi Charles-Quint pour faire les portraits de la famille royale. Il exécuta ver 1570 celui de Colomb, d'après une miniature, qui, dit-on, était en possession de la famille royale, suivant le désir de la princesse Marguerite de Parme, fille naturelle du roi Charles V. Ce tableau appartient aujourd'hui à M. Ch. Gunther, de Chicago. On remarque encore le portrait du musée de Versailles attribué à Jan Van Eyck et qui aurait été fait pendant que Christophe Colomb était à la cour du roi de Portugal; enfin le portrait prêté par le duc de Talleyrand à la demande du président des États-Unis et qui a été peint par Sébastien del Piombo. Dans la pièce voisine sont exposées quelques reliques: un débris d'anneau des chaînes avec lesquelles Colomb fut attaché dans sa disgrâce, une médaille frappée avec le premier morceau d'or recueilli et rapporté du Nouveau Monde, quelques autres encore dont l'origine est incertaine: telles que des parcelles des cendres de Colomb enfermées dans un petit reliquaire de cristal, etc. Dans la galerie du premier étage, nous voyons la superbe carte originale exécutée par Diego Ribero en l'an 1529, prêtée par le musée du Vatican. Elle montre tout ce qu'on connaissait de notre globe à cette époque. Celle du pilote de Colomb, Juan de la Cosa, est plus intéressante encore: elle représente le Nouveau Monde découvert, et fut dressée en 1500. Elle était au musée de marine de Madrid, le Gouvernement espagnol sur la prière du président des Etats-Unis a bien voulu la prêter. Des cartes de Martin Behaim, 1492, et un fac-similé de son globe terrestre, enfin un tableau moderne représentant la maison où le 20 mai 1506 mourut Christophe Colomb à Valladolid, sont les pièces les plus curieuses de cette galerie. Cette maison existe encore à peu de chose près comme elle était autrefois, elle est devenue un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui passent à Valladolid. A l'époque de sa mort, la maison était une auberge; Colomb y était descendu avec son frère Barthélemy qui l'accompagnait. Aujourd'hui on y vend du lait de vache et d'ânesse suivant l'inscription placée au-dessus de la porte d'entrée. Nous en donnons l'aspect d'après une photographie (fig. 2). On remarque au premier plan de notre dessin (fig. 1) dans l'allée du jardin, une ancre de grande dimension. Elle fait partie du musée historique et compte parmi les objets le plus intéressants. On ne doute plus aujourd'hui de son authenticité, c'est l'ancre que Christophe Colomb a perdu à la punta del Arenal dans l'île de Trinidad, le 2 août 1498. Elle a été retrouvée en 1877. Je ne puis donner ici le détail complet de tous les objets qu'on peut voir dans le musée de Christophe Colomb à Chicago; il y en a de nombreux relatifs à la conquête du Pérou, tels que le portrait de Fernand Cortès envoyé par le gouvernement espagnol et une lettre datée de 1541. Le fac-similé de la signature de Pizarre et celui de son étendard aux armes de Charles-Quint, le portrait d'Améric Vespuce peint par le Bronzino, élève de Michel-Ange, et celui de Jean Cabot, l'explorateur anglais qui découvrit l'Amérique du Nord, sont aussi dans ce musée. On passe ensuite en revue les publications anciennes et modernes qui ont paru sur la découverte de Colomb; on voit les éditions diverses de quelques lettres de lui: entre autres, celle de la lettre qu'il écrivit à Ferdinand et Isabelle au sujet de sa découverte dont il existe une copie à la bibliothèque de Lennox à New-York et une autre au British Museum; puis celle de la lettre qu'il faisait parvenir à Luis Santangel auquel il racontait son voyage; il lui devait de l'argent sur les fonds qui lui étaient alloués pour son expédition; citons enfin le journal de bord de Colomb traduit en anglais par Samuel Kittele, en 1827. Tous ces différents objets, que j'ai essayés d'énumérer, suffiront, je l'espère, pour faire comprendre au lecteur l'importance de ce musée et tout le profit que ne manqueront pas d'en tirer ceux qui pourront le visiter."
Related Image For the engraving done by E. Tilly from this drawing see http://content.lib.utah.edu/cgi-bin/docviewer.exe?CISOROOT=/UMFA&CISOPTR=210&CISOSHOW=90
Publisher Utah Museum of Fine Arts
Date 1893-05-21
Type Image
Format application/pdf
Source Albert Tissandier: Drawings of Nature and Industry in the United States
Language fre
Rights Management Digital image c2001 Utah Museum of Fine Arts, University of Utah
Source Physical Dimensions 15.88 cm High x 21.91 cm Wide
Source Characteristics Graphite and brush applied ink
Light Source Kaiser Softlite ProVision 6x55W flourescent 5400K daylight
Archival Resolution TIFF: 2587 x 1869 pixels
Display Resolution JPEG: 900 x 790 pixels
Bit Depth 36-bit color
Scanning Device Leica S1 Pro scanning camera; Hasselblad CFi 50mm F/4 lens; f/11
Setname uu_umfa_at
ID 415853
Reference URL https://collections.lib.utah.edu/ark:/87278/s66t0mqh/415853