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Show de M&njienr de Benferade. exagérer le tort que l'Académie Te feroït en le recevant ; il fe fervoit ibuvent de ces paroles: fêle vois bien > tJtyÇejJieurs, ilvmsfautnn tjfy'larot: fur quoy Beniîërade ennuyé de cette répétition, il vous faut donc un Marot, ré-pondit~il, &avonsuneMarote. Ce qui fit a/Tez rire ia Compagnie, qui (à déclara entièrement pour îa Fontaine ; & le Pubiîafur étonné de voir la place d'un grand Miniftre fi riche, fi acrcdité&fi puiïîant remplie par un homme fi fort brouillé avec: la Fortune* Quelques années avant fa mort, BenfTera-de s'appliquaaux Ouvrages de Pieté , &tra-duifit prefquetousîesPfcaumes; ôc comme on les doit faire imprimer, j'enlaifle le jugement à ceux qui les liront, n'en ayant lu que fort peu en prefence de P Auteur, & leule-ment à condition de les admirer s on a remarqué dans les lectures qu'il en a fait ou fait faire à TAcadémie, qu'il y avoit beaucoup de variété dans quelques endroits ; il s'eft trouvé deschofesquinefontpas déplus canonique. C'eftoit un Académicien des plus aflîdus, & qui avoit autant qu'aucun autre en recom-mendationPhonneur deTAcadémie; il luy eft arrivé cinq ou fix fois d'eftreDirc&eur, & il a meftne harangué de fort bonne grâce 6c fort bien. Son empire eftoit un peu terrible, 6c il iembloit alors avoir oublié toutes |