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Show de t5\€onfteur de Benferadel II faifoit des Vers agréables 6c fur toutes fortes de fujcts. A peine eftoit-il forti du Collège , qu'il donna deux ou trois Pièces de Théâtre ; j'en ay vu deux, dont l'une s'appel-loit Jphis&Hiantc, 6c l'autre Marc-Antoine; elles eurent toutes deux aflèzdefuccés: mais s'il aimoit la Comédie, il n'aimoit pas moins les Commédiennes : 6c Pon dit qu'avec feu le Marquis d'Armantiéres, pour lors Abbé, ilquittoit la Sorbonne, où leurs parens vouloient qu'ils étudialîènt l'un & l'autre, 6c cela pour aller prefque tous les jours à l'Hôtel de Bourgogne, où fe trouvo-ent leurs inclinations , qui étoient la Valiote 2t la belle Ro-ze. Benflerade aimoit celle-ci apparemment à caufe de leur conformité de poil. La belle Ro-ze avoit les cheveux d'un blond ardent ; & pour luy il avouoit franchement qu'il eftoit rouflèau, fedonnoit luy-mefmecenom, & s'aflocioit là-deflus des plus grands Seigneurs de la Cour, fans le mettre en peine fi cette fo, cietéleurplaifoitou non. Sa familiarité avoi»-meime quelque chofe d'impérieux ; car non feulementi! vouloit qu'illuyfut permis de trouver à redire aux autres, mais il ne pou voit fouftnr qu'on critiquât ies Compofitions, qu il defendoic av-cun tel entêtement, que ceux mefme qu'il confultoit là-defllis, ne pou-voient luy direleurspeniées, fans sexpoTerà elîii- |